Tout d’abord, je tiens à vous remercier de bien vouloir répondre à mes questions.
C’est moi qui vous remercie de prendre du temps pour cet échange. J’ai à cœur de rester le plus proche possible de mes lecteurs, aussi chaque échange est pour moi très important. Encore une fois, merci à vous.
Pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours (études, métier, …) ?
Alors je m’appelle Sandrine, j’ai bientôt 44 ans. Je suis mariée et j’ai deux filles. Je pense ne pas me tromper beaucoup en disant que je suis quelqu’un de passionnée.
J’ai fait des études d’arts plastiques, pendant 1 ans que j’ai abandonnées car cela ne me correspondait pas ou du moins ce n’était pas ce que je recherchais réellement. Les codes, les règles en art: très peu pour moi. Sinon, j’ai passé un BAC S, avec une option SVT et j’ai suivi un cursus d’un an en analyses biologiques. J’ai été cheffe d’équipe, en restauration, hôtesse animatrice. Depuis quelques temps maintenant je me consacre à l’écriture sous toutes ses formes: je suis auteure, Première Lectrice chez Heartless, Chroniqueuse (à temps partiel), et animatrice d’ateliers d’écriture. Je faisais aussi des interventions dans les écoles et collèges pour parler littérature avec les élèves, mais j’ai dû stopper. J’aime lire, écrire, partager, échanger, me sentir près de mes lecteurs.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire et où puisez-vous votre inspiration ? Comment est née cette histoire ?
Ce qui m’a donné envie d’écrire ce sont mes soeurs cadettes. C’est pour elles que j’ai écrit ma toute première histoire: la Princesse du fond des Temps, un conte fantastique dans la ligne de « Princess Bride » ou encore « L’histoire sans fin ». Comme je dis toujours l’inspiration est quelque chose d’impalpable, d’intangible. On peut la trouver partout autour de nous. Je ne fais pas exception. Ensuite il faut savoir que mon cerveau déborde constamment d’idées. On dit que mon cerveau est en surchauffe perpétuelle, pour votre plus grand plaisir (enfin j’espère ^^ ).
Pouvez-vous nous speecher « Mirage’s memories. Tome 1?
La saga se déroule dans un futur post-apocalyptique. A la suite du Grand Bouleversement (guerres, catastrophes climatiques etc.), la Terre s’est tranformé en un désert aride. Le génome humain a été modifié provoquant chez certains Humains une sorte de mutation dotant certains de Pouvoirs extraordinaires que j’ai nommé Chi (KI dans les croyances asiatiques). Ce peuple transformé s’appelle « Télépathe » bien que la télépathie ne soit vraiment pas leur pouvoir principal.
Donc, sur la nouvelle Terre, il ne reste plus que 2 peuples ces Télépathes et les Hommes (humains sans pouvoir) dont la technologie a évolué avec son temps. Les premiers vivent dans la Forteresse, les autres dans les Cités. Chez les Télépathes, Amos : le « Maître Télépathe » veut asservir les Hommes. Un nouveau conflit éclate. Les peuples sont en guerre. Mais grâce à leurs Pouvoirs les Télépathes prennent le dessus, les Cités tombent les unes après les autres. Seule une Cité reste alors insoumise: Mirage.
En 3697, en pleine guerre des clans, Andrew, Markk et Dan, des Télépathes rebelles, quittent la Forteresse pour rejoindre Mirage centre de la rébellion.
Ainsi débute le premier tome.
Quel est le personnage auquel vous vous identifiez et pourquoi ? Quel est votre personnage préféré? (j’avoue avoir un faible pour Markk)
Je n’ai pas de personnage auquel je m’identifie. En revanche, j’aime beaucoup le duo Markk-Dan, ainsi que la peuplade des Lombrics.
Mirage’s memories aborde les thèmes de la guerre, de l’écologie et du vivre ensemble, ce sont des sujets qui vous touchent particulièrement?
Comme vous le savez (ou pas) j’ai commencé à écrire le premier tome de Mirage (la saga s’appelait alors Chroniques de Mirage) lorsque j’étais adolescente – 16 ans, en 1992. Malgré mon jeune âge, je me posais énormément de questions, notamment sur l’avenir de la planète. J’étais (et je suis toujours) une grande fan des émissions Ushuaïa de Nicolas Hulot. Je me posais effectivement (et encore aujourd’hui) beaucoup de questions sur l’avenir de l’humanité aussi, sur l’espoir.
C’est, comme vous l’avez compris, la base de l’univers de Mirage’s Memories.
J’avais besoin de créer un univers très loin de notre époque; l’histoire donc se déroule en 3697 sur notre calendrier (antique pour mes héros). Cela m’a permis de totalement me détacher de tout ce que l’on connaît pour créer un univers à part entière avec sa propre histoire (toujours en lien avec la nôtre), sa propre chronologie (en annexe dans le livre), bref tout y est minutieusement étudié jusqu’au vocabulaire ou expressions inventés ainsi que la langue que les lecteurs pourront découvrir les tomes suivants.
Tout ceci fait de Mirage’s Memories un univers unique, autarcique. Il est très pointu, très recherché : les critiques vont toutes dans ce sens.
J’ai beaucoup aimé la façon dont vous décrivez Mirage comme une identité propre, comme si elle avait une âme et votre épilogue qui est pour moi parfait : pas trop long, relève des questions, s’arrête au bon moment dans une situation qui demande une suite. Comment donc, qualifieriez vous votre style d’écrire ?
Tout d’abord, merci beaucoup, cela me va droit au cœur. Mirage (c’est donc le nom de la Cité) est effectivement une entité vivante, une représentation ésotérique de l’espoir mais elle est bien plus en vérité. Les lecteurs pourront s’en rendre compte au fil des tomes. Je ne peux malheureusement pas vous spoiler à ce sujet.
Mon style d’écriture? Honnêtement, je ne me suis jamais posé a question. Il est particulier, c’est certain après, je n’écris jamais dans le sens où je me donnerai un « style ». Non, je ne me pose jamais ce genre de questionnement, j’écris simplement.
Pouvez-vous nous parler de vos projets à venir?
Alors, déjà, après Mirage’s Memories, Heartless publiera mon autre saga: Le Cycle du Prophète, en 2021. POur les autres projets: j’aimerais réédité « la princesse du fond des temps » ainsi que d’autres écrits, mais cela est une autre histoire ^^
Avez-vous un petit mot pour conclure cette interview à vos lecteurs ?
L’espoir est ce qui maintient les peuples humains en dehors des ténèbres. Particulièrement lors d’événements troublants, difficiles, voire atroces. C’est aussi cette flamme fragile qui nous permet de voir « plus loin ». Croyez en vos rêves. Croyez en vous et gardez toujours espoir.
J’ajouterai que nous n’avons qu’une seule maison : la Terre. Nous ne vivons pas dans un monde imaginaire, nous ne pouvons pas, aujourd’hui du moins, prendre un vaisseau spatial et « migrer » vers une autre planète pour la coloniser. Nous n’avons qu’un seul lieu où vivre : notre planète. Respectons-là. Prenons-en soin. De la même manière, sachons voir au-delà de nos différences pour nous attacher à nos ressemblances. Respectons-nous. Laissons notre orgueil de côté pour nous ouvrir aux autres ou du moins, pour accepter l’idée que nous pensons tous différemment mais que cela n’a que peu d’importance. Bien sûr, nous ne sommes « que des humains ». Nous ne pouvons pas aimer, apprécier tout le monde. C’est normal. Nous avons plus d’affinités avec certains plutôt que d’autres. Néanmoins, que chacun se respecte. C’est utopiste, c’est clair, mais l’orgueil est le pire des fléaux. Attachons-nous à notre humanité, protégeons-là.
Je souhaite remercier les personnes qui me suivent depuis longtemps, mais aussi toutes et celles et ceux qui me lisent depuis la parution des livres, et qui m’encouragent à aller de l’avant.
Encore merci de m’accorder cette échange. Je vous souhaite une belle semaine.
Merci Emilie d’avoir permis ce moment agréable. Ça me touche vraiment beaucoup.